En manifestant à deux
millions le 13 mai, en s'engageant massivement dans la grève
les travailleurs
ont montré qu'ils étaient prêts à combattre:
pour
défaire le gouvernement Chirac-Raffarin et sa majorité UMP
La responsabilité
des dirigeants confédéraux et fédéraux CGT et FO, FSU est totale.
Il faut leur
imposer d'appeler sans plus tarder à:
La
grève générale pour le retrait du projet de loi Fillon
Deux
millions de travailleurs en grève dans les rues et en grève le 13 mai, des centaines
de milliers d'enseignants en grève, ceux des hôpitaux, de la RATP, ont parlé
clair et net: tous veulent le retrait du projet Fillon.
Travailleurs
du public et du privé ne sont pas dupes: ce projet veut tous les faire payer
plus, plus longtemps, pour toucher moins – et d'abord les fonctionnaires dont
la destruction des acquis est la condition du passage général à 41 annuités et
plus.
Il n'y a rien à négocier!
Il
n'y a pas de "problème de financement" des retraites. Pour préserver
les profits, le budget de l'Etat consacre des centaines de milliards de francs
en subventions au patronat (et aux licenciements), en baisses d'impôts sur les
hauts revenus. Le projet Fillon ne manifeste que la volonté du gouvernement UMP
et ses commanditaires du Medef de payer moins et d'ouvrir le "marché"
des retraites aux fonds de pension.
Le
gouvernement le proclame, appuyé sur ses alliés ouverts (CFDT): il ne compte
pas "s'arrêter en chemin" (Fillon).
Pour
le retrait du projet Fillon, il faut combattre pour le vaincre et le chasser,
lui et sa majorité UMP.
Chirac,
Raffarin et Fillon savent que s'ils reculent sur les retraites, alors ils
perdront la force nécessaire pour faire passer leurs projets de démantèlement
de l'enseignement public via la décentralisation contre lesquels les
enseignants sont aussi en grève massivement; pour faire passer les suppressions
de postes par dizaine de milliers dans la fonction publique; pour procéder à
leur "réforme" de la Sécurité sociale, contre le droit à la santé.
Thibault
(CGT) et Blondel (FO) n'ont rien eu de plus pressé le 13 au soir que répéter
après Raffarin "c'est le gouvernement qui gouverne". Mais,
"la rue", deux millions de travailleurs, ont dit: pas question!
Dans
tous les secteurs, et en particulier dans ceux entrés en lutte, les regards se
tournent vers les dirigeants confédéraux CGT et FO, eux qui ont refusé de
reprendre les "négociations" le 15, mais sans exiger le retrait du
projet Fillon.
Ils ont entre les mains
l'arme qui peut faire capituler le gouvernement: l'appel à la grève générale
C'est
maintenant
qu'un retour en arrière de décennies peut être empêché. Maintenant, pas quand
les enseignants seront rentrés, épuisés par des semaines de grève(s) émiettées
car reconductible(s) et locale(s), faute d'appel net de leurs fédérations à la
grève générale, faute de comités de grèves se centralisant à tous les
niveaux. Maintenant, pas courant juin
comme le dit Thibault, date que les dirigeants CGT SNCF ont opposé aux
cheminots.
C'est
maintenant
qu'il faut que les dirigeants confédéraux et fédéraux CGT FO et FSU appellent à
la grève générale, comme l'ont demandé 400 enseignants de l'Essonne réunis le
12 mai, comme l'ont demandé le 13 mai 400 enseignants de Clermont-Ferrand,
décidant d'aller en délégation à Paris au siège des fédérations.
C'est maintenant, disent des motions votées par des conducteurs de la RATP, qu'ils doivent exiger clairement le retrait du projet Fillon et pas d'autres "négociations".
Les
dirigeants syndicaux, et d'abord confédéraux, ont une responsabilité immense. Assez de
"discussions" avec le gouvernement! Assez des appels à "amplifier"
(Blondel), assaisonnés de "temps forts"! Au lieu de convoquer
d'immenses promenades dominicales "en famille" (Thibault,
parlant du 25 mai), ce qui est nécessaire est une manifestation à un million et
plus à l'Assemblée, contre le gouvernement UMP et sa majorité.
Alors, ceux qui aujourd'hui
parlent au nom des travailleurs, de la fonction et des entreprises publiques
comme du privé,
les
dirigeants confédéraux et fédéraux CGT, FO et FSU, doivent
appeler à la grève générale
pour le retrait du projet Fillon!
Rien n'est plus urgent que
de combattre pour imposer cette exigence.
Contre le gouvernement
Chirac-Raffarin et sa majorité UMP doit se réaliser l'unité des organisations
ouvrières, les syndicats, mais encore les partis PS et PCF qui se sont
finalement prononcés pour le retrait du projet Fillon. Si le gouvernement
Chirac-Raffarin et sa majorité UMP étaient battus par la grève générale, un
gouvernement des organisations ouvrières unies pourrait immédiatement voir le
jour, s'appuyant sur les travailleurs, appliquant une politique conforme à
leurs aspirations, stoppant la décentralisation, interdisant les licenciements,
abrogeant les lois Sarkozy, créant les postes nécessaires, rétablissant et
garantissant le pouvoir d'achat - rompant avec les capitalistes et leurs
exigences.
Sur cette perspective, comme
pour combattre aujourd'hui le gouvernement Chirac-Raffarin, il faut
s'organiser.
Combattons ensemble, prenez contact!
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