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"On ne peut aller de
l'avant si l'on craint d'aller au socialisme" (Lénine) |
GROUPE pour la
construction du Parti et de l'Internationale ouvriers révolutionnaires Supplément
à CPS n°29 - 25/05/2007 |
Faire face à l’offensive ultra-réactionnaire du
gouvernement Sarkozy-Fillon
« La victoire de Sarkozy est une
occasion historique de transformer la France en profondeur » (Fillon)
Sarkozy et Fillon
sont déjà à pied d’œuvre au compte du Capital financier pour exploiter leur
victoire politique de la présidentielle.
Les dirigeants
syndicaux, faussement ingénus, disent vouloir les « juger aux actes ».
Mais le programme de Sarkozy est clair: Il veut parachever l’offensive engagée
depuis des années contre les acquis des travailleurs, « rétablir l’autorité»
de la 5ème République, « effacer mai 68 ». La
composition du gouvernement suffit à en juger. Elle prélude un gigantesque
« plan de restructuration » de la fonction publique, a placé
Kouchner, partisan de l’intervention impérialiste en Irak aux affaires
étrangères, une intégriste catholique, Boutin, au logement,… Le ministère des
affaires sociales est liquidé tandis qu’apparaît celui, sinistre, de « l’identité
nationale ».
Dès l’été,
l’Assemblée devrait voter une loi baissant le « coût du travail » et
faisant exploser la durée légale du travail ; une autre loi instaurant
l’autonomie des universités, dont les corollaires sont la sélection, la hausse
des droits d’inscription, la privatisation. Enfin, de nouveaux cadeaux fiscaux
aux plus riches et une énième loi anti-immigrés, de renforcement de
l’appareil d’Etat. « Juger aux actes » ? S’y opposer !
« Sarkozy a affirmé sa
volonté de dialoguer avec les syndicats » (B.Thibault, CGT)
Avant même d’être nommé,
Sarkozy a reçu la quasi-totalité des dirigeants syndicaux. Tous les nouveaux
ministres ont déjà engagé des concertations multiples pour, comme le dit
Parisot, supportrice « enthousiaste » du gouvernement
appliquer le programme de Sarkozy « d’ici un an, an et demi ».
Le gouvernement veut en
finir avec le CDI, réformer la « démocratie sociale »
contre les syndicats ouvriers : il prépare à cette fin quatre
« conférences » pour la rentrée.
Il veut remettre en
cause le droit de grève dans les transports et les écoles : il demande
aux directions syndicales de faire le travail elles-mêmes, durant l’été.
Il veut liquider les
régimes spéciaux des retraites, poursuivre la casse du
régime général en 2008 : dans la « concertation » !
Il veut briser « le
carcan des statuts des
enseignants» (Darcos) : le
ministre invite les syndicats à rédiger avec lui un « livre vert»
préparant le terrain à la casse des statuts.
Il veut supprimer
250 000 postes de fonctionnaires: le ministre Woerth
annonce un « round de négociations » avec les fédérations de fonctionnaires
sur les « missions de la fonction publique ».
Il veut détruire
l’enseignement supérieur public : une concertation
doit accompagner la « loi d’autonomie ».
Pour faire face à
cette offensive brutale et planifiée, les directions des confédérations et
fédérations syndicales doivent refuser de participer à ces concertations, et
opposer un front uni au gouvernement et sa politique !
Mais les dirigeants CGT,
FO ou FSU affirment en chœur que le gouvernement serait « légitime ».
« Légitime », le programme ultra-réactionnaire de Sarkozy ? Non !
S’il a gagné les élections, c’est à cause de la politique du PS, mais aussi des
dirigeants syndicaux qui ont dilapidé ces derniers mois toutes les possibilités
de combat, spécialement à Airbus où ils ont réussi à casser la grève spontanée
des ouvriers.
Sarkozy sait d’ailleurs
très bien que pour conforter sa victoire, il lui faut la collaboration des
appareils syndicaux. Il est servi : Thibault déclare que « la CGT
n’est pas une force d’opposition a priori », tandis que Mailly (FO)
affirme qu’avec ce gouvernement « tout est possible »… y
compris « le meilleur » !
En conséquence, tous,
dirigeants CGT, FO, FSU, s’apprêtent à participer aux innombrables
« concertations » engagées pour faire passer la politique du gouvernement
UMP. C’est contre cela qu’il faut lutter, s’organiser, dès maintenant, pour se
préparer à faire face à l’offensive de Sarkozy-Fillon
et Parisot.
Sarkozy fait tout pour obtenir un parlement à sa
botte dont il a besoin pour faire voter ses « réformes ». Mais
Hollande dit ne pas vouloir « de cohabitation » - donc qu’il veut perdre
les élections, tandis que Royal ose saluer dans le programme de l’UMP un « hommage » à son propre « pacte
présidentiel ».
Le PS en rajoute en s’effaçant derrière des
candidats bourgeois « Verts », « Citoyens » ou du PRG,
lequel envisage déjà de rallier Sarkozy après les élections, tandis que le PCF
soutient, lui, des candidats « alternatifs » hostiles à l’existence
même des partis politiques.
Pour autant, dans ces élections, plus nombreuses
seront les voix portées sur les candidats du PS, du PCF (de la LCR ou de LO),
et plus s’affirmera, sur ce terrain défavorable, la volonté des travailleurs et
de la jeunesse de résister à l’offensive destructrice, planifiée et concertée,
du gouvernement.
C’est pourquoi notre
Groupe appelle à voter au 1er tour pour le candidat PS, PCF, LCR et
LO de son choix, à l’exclusion de tout autre, et au second tour pour ceux
encore en lice.
Dans
ces élections, aucun parti ou organisation ne défend la perspective du
socialisme, de l’expropriation du Capital dont les principaux dirigeants, les
Bolloré, Bouygues, Lagardère, et cie, exercent le réel
pouvoir dans ce pays aux côtés de Sarkozy et son gouvernement de choc.
Or, au travers du programme de Sarkozy, c’est
bien aux conséquences et aux exigences féroces de la survie du mode de
production capitaliste que les masses sont confrontées.
Pour assurer le droit au travail en organisant la production selon les besoins
des masses et non du profit, en finir avec l’oppression et l’exploitation sous
toutes leurs formes, porter au pouvoir un gouvernement révolutionnaire menant
une politique ouvrière, socialiste, il faut s’organiser. C’est ce à quoi appelle le Groupe pour la
construction du parti ouvrier révolutionnaire.