POUR ARRACHER LE RETRAIT DU
CPE,
FAIRE
CAPITULER LE GOUVERNEMENT CHIRAC-VILLEPIN-SARKOZY
« Quand
une loi a été votée par le parlement, elle doit s’appliquer »
C’est
ce que Chirac a déclaré le 24 mars à Bruxelles. Il a ainsi réaffirmé qu’il
n’était pas question pour le gouvernement de retirer le CPE. Dans les heures
qui ont suivi cette déclaration, de Villepin rencontrait à sa demande les
dirigeants des confédérations. Il leur proposait rien d’autre que de négocier
la mise en application du CPE.
C’est clair : pour obtenir l’abrogation du
CPE, c’est le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy et
sa « majorité » UMP qu’il faut faire capituler. Villepin l’a déclaré lui-même.
Pour arracher l’abrogation du CPE, il faut
affronter et vaincre ce gouvernement en rejetant tout d’abord les appels au
« dialogue social » de Chirac et des ses ministres.
Car le combat contre le CPE le démontre une fois de
plus : la concertation, l’association des directions syndicales à la mise
en œuvre de la politique du gouvernement lui demeurent indispensables pour
faire passer cette politique.
Pour le faire capituler, une première condition doit être remplie : la concertation ne doit reprendre sous aucun prétexte avec le gouvernement.
Depuis le 7 mars, le 13, le 16, le 18 et le 23
mars, étudiants, lycéens et travailleurs ont manifesté par centaines de milliers.
Ils ont à chaque fois répondu à l’appel des dirigeants
malgré le cadre disloqué de ces journées d’action à répétition.
Ce que veulent les travailleurs et les jeunes,
c’est le retrait du CPE, l’abrogation de la loi sur l’égalité des chances, du CNE.
Ils veulent porter un coup d’arrêt à a la politique de liquidation du droit du
travail et des acquis sociaux que le gouvernement Chirac-Villepin
met en œuvre au compte du MEDEF.
Le 28 mars 2006 les dirigeants des
confédérations, des fédérations syndicales enseignantes et des syndicats
étudiants appellent à une nouvelle journée d’action, journée « d’arrêts de
travail et de manifestations ».
Le 24 mars, les dirigeants des confédérations ont
écourté la reprise de la discussion avec le gouvernement. De leur côté les
dirigeants de l’UNEF, de la FIDL, de l’UNL et de la
CE ont refusé de rencontrer de Villepin.
Après le 28 mars, le gouvernement en appelle
à la reprise de la concertation. Dans le même temps, il joue les cartes de la
désagrégation du mouvement, de la provocation, de la répression, et cherche à
recréer les conditions qui lui avaient servi à instaurer l’état d’urgence.
Alors, le 28 mars au soir, il ne restera qu’une
seule alternative.
- Soit les directions syndicales capitulent devant
le gouvernement ou tout au moins lui permettent d’engager une manœuvre lui
évitant de subir de défaite politique ;
- soit elles s’engagent pour infliger une défaite
décisive :
en appelant
ensemble à la grève générale pour permettre la montée en masse, à un million et
plus à Paris, au siège du pouvoir, pour imposer l’abrogation du CPE. Telle sera
le 28 mars au soir la seule et décisive
responsabilité des directions CGT, FO, FSU, UNEF, du PS, du PCF.
Déjà,
depuis plusieurs jours, de nombreuses assemblées générales d’étudiants et de
travailleurs se sont adressés aux directions syndicales pour qu’elles
s‘engagent dans cette voie. C’est effectivement ce qu’il faut leur imposer
Etudiants,
travailleurs, jeunes.
Les revendications ne s’arrêtent pas à l’abrogation
du C.P.E. Mais si le gouvernement ne
capitule pas en retirant le C.P.E., alors aucune revendication ne pourra être
satisfaite. S’il ne subit pas une défaite, alors inévitablement il reprendra
l’offensive et continuera de semer le malheur et la misère dans le pays.
S’il est battu, les conditions seront
propices pour chasser Chirac, son gouvernement, sa « majorité »
UMP, porter au pouvoir un autre gouvernement, un gouvernement d’unité des
organisations du mouvement ouvrier, sans représentants de la classe
capitaliste.
Assurer le droit au travail, c’est possible.
Les besoins sont
immenses. Orienter la production de façon à les satisfaire, recruter massivement
dans les secteurs utiles, interdire les licenciements, diminuer le temps de
travail pour que tous travaillent, avec un CDI pour tous, sans flexibilité
ni précarité, voilà comment on peut vaincre le chômage ! Pour cela, il
faut porter au pouvoir un gouvernement qui rompe avec la loi du profit, rejette
les exigences des patrons et des marchés financiers, n’hésite pas à les
exproprier.
Nous, militants du Cercle qui publie combattre pour le socialisme sommes
convaincus que dans le combat pour infliger une défaite au gouvernement
Chirac-Villepin-Sarkozy, pour imposer l’abrogation du C.P.E, peuvent se
regrouper ceux qui contribueront à construire le parti nécessaire pour défendre
cette orientation, le parti révolutionnaire, pour le socialisme.
Ne restez pas isolés ! Prenez
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