déclaration du Cercle pour la construction du parti
ouvrier révolutionnaire, de l’internationale ouvrière révolutionnaire
Pour le retrait immédiat et inconditionnel des
troupes françaises du Liban
Front unique des organisations du mouvement ouvrier (partis, syndicats),
contre l’union sacrée derrière
Chirac
Des soldats français par centaines, dotés de chars,
d’artillerie lourde et de missiles, sont en cours de déploiement au Liban. Les
directions syndicales CGT et FO auraient les moyens de s’opposer à ce
déploiement, en bloquant le transport et le ravitaillement de ces troupes. Mais
toutes soutiennent la politique de Chirac et la résolution 1701 de l’ONU qui
donne à la France un nouveau mandat sur le Liban.
Chirac et Villepin n’ont
pas manqué d’utiliser ce soutien à leur politique étrangère. Ils ont ouvert la
session extraordinaire du parlement convoquée pour privatiser totalement GDF
par un débat sur le Liban, recueillant ainsi d’emblée les « félicitations » de M-G.Buffet (PCF)
et autres satisfecits décernés par le PS.
Mais ce n’est pas au titre de la
« paix » que les forces françaises et italiennes de la Finul viennent
en force prendre le relais de l’armée israélienne au sud du Liban.
Les propos tenus
au moment du cessez-le-feu par Georges Bush étaient limpides : après l’Afghanistan
et l’Irak « Le Liban est le troisième front de la guerre mondiale
contre le terrorisme ». La capture de soldats israéliens n’a été qu’un
prétexte. L’impérialisme US et le gouvernement Olmert-Peretz
avaient décidé d’ouvrir ce « troisième
front » au Liban. Pourquoi ?
Parce qu’en Irak, la transition avec les
institutions croupion mises en place par la Maison
Blanche patine. En Afghanistan aussi sa situation se dégrade. Le retrait du
Liban imposé à la Syrie conjointement avec Chirac n’avait pas suffi à faire
craquer le régime d’Assad. Le gouvernement Bush et
Israël ont donc ouvert ce nouveau front pour accroître encore la pression sur la
Syrie et l’Iran, sans le concours desquels aucune stabilisation de l’Irak à
l’avantage des USA n’est envisageable.
Ainsi,
les premières frappes israéliennes à peine engagées, Bush mettait en garde la
Syrie, tandis que l’Iran est toujours sous la menace de sanctions iniques, sous
le prétexte de son programme nucléaire, et qu’Israël a aggravé encore les
conditions de détention qu’il inflige à tout le peuple palestinien.
Au
Liban, l’armée israélienne a poursuivi méthodiquement ses objectifs: mettre le
Liban, à genoux, par la destruction de ses infrastructures vitales, de sa
population, y compris le Hezbollah, mais aussi le blocus économique, et le
mettre ainsi à la merci des grandes puissances impérialistes.
C’est
effectivement ce qui s’est produit. De plus, pour la première fois depuis 1969,
l’armée libanaise va prendre position au sud du pays, flanquée de troupes
impérialistes qui viennent pour menacer la Syrie. Dans ces conditions, les cris
de « victoire » de la résistance qui retentissent sur des ruines
encore fumantes rendent un écho sinistre.
Dès le début de son offensive, le gouvernement israélien
exhortait la France à « jouer un rôle très important pour obtenir
un désarmement du Hezbollah », compte-tenu
de ses « liens historiques et privilégiés avec le Liban ».
L’agression israélienne a pavé la voie à la
résolution 1701, laquelle l’entérine et lui laisse les mains totalement libres
pour frapper à nouveau, tout en mettant sur pied une force d’occupation chargée
de remplacer Tsahal au sud Liban.
Le gouvernement Chirac-Villepin
a tergiversé, partagé entre la volonté de maintenir son emprise sur le Liban dont
la France est le premier partenaire économique, et la crainte des conséquences
du renforcement de sa présence militaire aux côtés des Etats-Unis, après
l’Afghanistan. La manifestation des appétits italiens l’a décidé à s’engager –
appuyé sur le soutien unanime des directions des organisations ouvrières
traditionnelles à sa politique.
Les troupes
françaises (en plus de l’Afghanistan) et Italiennes (à peine de retour d’Irak)
sont donc des renforts dans la guerre dirigée par l’impérialisme US dont
l’objectif affiché est la recolonisation du « Grand Moyen-Orient ».
Aujourd’hui, s’opposer à la « guerre mondiale
contre le terrorisme » que mènent les puissances impérialistes sous la
houlette des Etats-Unis signifie combattre
-
pour le retrait de toutes les troupes d’occupation d’Irak, d’Afghanistan, du
Liban,
à commencer par les
troupes françaises
-
contre les résolutions de l’Onu qui légitiment l’occupation et l’oppression
coloniales
Ce
combat implique de dresser contre le gouvernement Chirac-Villepin
le front uni des organisations syndicales (CGT, FO, FSU, UNEF), du PS et du
PCF, pour qu’aient lieu les initiatives nécessaires (manifestations, boycott du
ravitaillement et des transports à l’appel des fédérations syndicales). C’est
en ce sens que le Cercle appelle à agir.
Le 6 septembre
2006
Les travailleurs, la jeunesse, peuvent le
constater : chaque jour les grandes puissances impérialistes et l’Etat d’Israël enfoncent toute une région dans une barbarie
croissante et épouvantable. Militarisme exacerbé, destruction des
civilisations, exactions contre la population civile, guerre de terreur
permanente contre les masses du Moyen-Orient, d’Afghanistan, voilà la base sur
laquelle repose le pouvoir de l’ensemble des grandes puissances capitalistes,
voilà ce qui est au cœur même de la politique de leurs gouvernements, qui dans
chaque pays détruisent autant qu’ils le peuvent les acquis ouvriers. Voilà
pourquoi le Cercle pour la construction du parti ouvrier révolutionnaire combat
pour le socialisme, et réaffirme « si
tu veux la paix, prépare la révolution ».
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