"On ne peut aller de l'avant si l'on craint d'aller au socialisme"(Lénine)

GROUPE pour la construction du Parti et de l'Internationale ouvriers révolutionnaires

Supplément Université

à CPS n°30  - 19/11/2007

 

 

Ce que veulent les étudiants :

Abrogation de la loi Pécresse !

 

Depuis plus de trois semaines, la mobilisation des étudiants pour obtenir l’abrogation de la loi Pécresse s’amplifie. Dans une large majorité d’universités, les assemblées générales ont décidé la grève sur cet objectif. Les étudiants exigent l’abrogation de la loi Pécresse, loi votée « en catimini » durant l’été, selon les termes employés par Bruno Julliard lui-même, président de l’UNEF, parce qu’ils sont contre la privatisation de l’université ; la suppression de tous les enseignements jugés « non rentables » par le MEDEF et leur « professionnalisation »  en fonction des besoins des patrons ; la liquidation définitive des diplômes nationaux ; l’organisation systématique de la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur.

 

Les étudiants refusent de plier devant le gouvernement Sarkozy Fillon dont les objectifs sont : domestiquer la jeunesse étudiante, lui faire accepter les exigences du MEDEF en renonçant à ses aspirations à la culture, au savoir et à l’indépendance et lui faire intégrer les normes de l’exploitation du régime capitaliste pourrissant.

 

Face aux étudiants :

Le gouvernement Sarkozy-Fillon, ses flics, les présidents d’universités et leurs conseils d’administration

Chaque jour le gouvernement Sarkozy Fillon affiche sa détermination. Comme face aux cheminots, aux travailleurs de la RATP et d’EDF, il affirme qu’il ne serait être question de reculer. Depuis deux semaines, en concertation avec les présidents d’université, qui se comportent déjà en « petits patrons »  conformément aux missions que leur confie la loi Pécresse, Sarkozy a fait donner ses flics pour expulser violemment les étudiants grévistes et imposer la fermeture de certains centres. Le gouvernement Sarkozy Fillon applique contre les étudiants, comme à Rouen où 6 étudiants sont passibles de la correctionnelle, l’arsenal des lois policières et répressives, adoptées par le gouvernement Chirac-Villepin (celui qui a été défait sur le CPE) et renforcée par la nouvelle assemblée UMP.

 

Le 15 novembre 2007 une fois de plus, les dirigeants de l’UNEF ont accepté de rencontrer Pécresse pour « négocier ». Pécresse a redit : le gouvernement ne cédera pas, la loi votée par l’UMP doit s’appliquer. Les dirigeants de l’UNEF se sont une nouvelle fois refusés d’exiger l’abrogation de la loi Pécresse, abrogation dont Julliard a déclaré « On ne veut pas faire une mobilisation exclusivement sur ce motif, car c'est un objectif qui ne nous semble pas atteignable ». L’issue de toute lutte n’est jamais donnée par avance. Mais ce qui est clair : si le gouvernement a pu faire adopter sans encombre la loi Pécresse, c’est d’abord parce que les dirigeants de l’UNEF ont accepté en juin et juillet de la négocier, « en catimini ».  Ce qui est aussi clair : si le gouvernement Sarkozy Fillon peut maintenir sa position, c’est que déjà dans de nombreux conseils d’administration, les dirigeants de l’UNEF, du SNESUP-FSU, mettent la loi en œuvre. Les étudiants, comme les agents de la SNCF et de la RATP pour leurs régimes de retraites, rejettent la négociation de la loi Pécresse, ils veulent son abrogation. Pour faire capituler le gouvernement Sarkozy-Fillon, les étudiants ont répondu à Bruno Julliard.  

 

En témoigne la résolution adoptée le 15 novembre par l’assemblée générale des étudiants de Clermont-II qui trace la voie :

« L’AG de Clermont II s’adresse à la direction nationale de l’UNEF et de l’ensemble des organisations syndicales étudiantes :

- Prononcez vous pour l’abrogation de la loi sur l’autonomie

- Prononcez vous publiquement contre toute participation des représentants syndicaux étudiants, enseignants et des personnels aux discussions avec le gouvernement ou dans les CA

-Appelez à la grève générale de l’Université jusqu’à l’abrogation de la LRU

-Adressez vous à la direction du SNESUP et des organisations syndicales des enseignants et personnels pour qu’elles reprennent ces positions ».

 

Pour l’abrogation de la loi Pécresse, il faut affronter et vaincre le gouvernement Sarkozy Fillon. Une succession de « journées d’action » ne le permettront pas. Pour déjouer toutes les provocations policières et imposer de fait le « blocage » des facultés, une seule voie : que les dirigeants de l’UNEF, la coordination nationale, les dirigeants du SNESup, du SNCS, des organisations syndicales des personnels de  la CGT, la CGT-FO, la FSU, l’UNSA, réalisent le front unique pour exiger 

Abrogation de la loi Pécresse !

Les flics de Sarkozy hors des facs ! Bas les pattes devant les étudiants !

Et qu’ils appellent ensemble à:

La grève générale de l’université

La manifestation centrale et nationale des étudiants et des personnels

à Paris, au siège du pouvoir

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