Article et tract paru dans Combattre pour le Socialisme n°71 de mars 1998

 

Instituts Universitaires de Technologie (IUT):

Les étudiants ont engagé le combat
contre la "réforme" des IUT du gouvernement,
les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se
ont soutenu le gouvernement.


 


Au cours du mois de janvier les étudiants d'IUT ont engagé le combat contre le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner. Par milliers, en faisant grève et en manifestant, ils se sont prononcés: "A bas la réforme des IUT"!

 


"Réformer" les IUT: un objectif constant de la bourgeoisie


Le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner, à la solde du capital, reprend totalement à son compte les objectifs de la bourgeoisie française en matière d'enseignement, comme partout ailleurs.

Au moment de leur constitution, il y a trente ans, les IUT étaient conçus par la bourgeoisie comme des filières patronales devant servir à fournir de la main d'oeuvre taillable et corvéable à merci. Mais les projets de la bourgeoisie se sont heurtés à l'aspiration de la jeunesse à obtenir une qualification, à lutter contre la déchéance que lui promet le régime capitaliste. Aujourd'hui une majorité d'étudiants des IUT continuent leurs études après le DUT. Le DUT lui-même est devenu un diplôme qualifié reconnu sur le "marché du travail". C'est avant tout cela que le gouvernement veut briser à travers sa réforme.

 

Les attaques contre les IUT illustrent le sort que le régime capitaliste  entend réserver à tous les étudiants: leur interdire le droit aux études, les soumettre directement aux exigences patronales, diminuer le coût de l'enseignement supérieur public. Pour cela: détruire l'enseignement supérieur public (voir l'article dans CPS n°68 sur la "réforme" Bayrou).

Depuis maintenant trois ans les étudiants d'IUT sont confrontés à une attaque en règle. A travers l'arrêté du 29.12.94 et la circulaire du 26.01.95 le gouvernement Balladur reprenait l'offensive après sa défaite sur les CIP, déclenchant la grève des étudiants en IUT. Au moyen de la "réécriture" de la circulaire en collaboration avec les dirigeants syndicaux, le gouvernement réalisait cependant ses objectifs. En particulier, des "stages diplômants" étaient introduits dans les IUT, sous la forme des "projets tutorés".

 

A son tour, le gouvernement Chirac-Juppé-Bayrou poursuivait l'offensive en élaborant une réglementation instaurant une note éliminatoire à 07/20 pour expulser les étudiants des IUT. Cette réglementation a été élaborée dans des commissions (les CNP) associant les syndicats étudiants.

 

Mais aux élections législatives de juin 97, Chirac, le RPR et l'UDF étaient défaits. Le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner, son ministre de l'éducation nationale, Allègre, ont repris le flambeau et tenté d'appliquer cette réglementation. L'opposition des étudiants s'est exprimée dès novembre contre l'instauration de cette note éliminatoire. Des grèves ponctuelles éclataient. Le mouvement des étudiants d'IUT risquait de s'engager. Les directeurs d'IUT eux-mêmes mettaient le gouvernement en garde. Allègre a alors manoeuvré et prétendu "suspendre" l'application de cette mesure.

Les étudiants se trouvent alors dans la situation suivante: le danger n'était pas écarté, puisque les mesures étaient simplement "suspendues", et pas retirées,  ils étaient, en plus, dans l'incertitude totale en ce qui concerne les modalités du contrôle des connaissances pour l'année 1997-98.

 


1997: Le gouvernement ouvre le feu tout azimut sur les IUT


Après la "suspension", les mesures gouvernementales se sont accumulées: une commission, dirigée par Gérard Saumade, est mise en place par le gouvernement. Elle a pour but d'étudier une "réforme des IUT", affichant l'objectif de les aligner sur le régime des sections de techniciens supérieurs existant dans les lycées, en un mot: de les déqualifier totalement.

 

Ensuite, le ministère annonce qu'il module désormais les aides financières aux IUT en fonction de l'origine des bacheliers qu'ils recrutent, un bachelier issu des filières technologiques "rapportant" plus qu'un bachelier issu d'un bac général. Tous les étudiants ont parfaitement compris ce que cela signifiait: une tentative de ramener les IUT à leur "vocation" de filière courte, donc dresser de nouveaux obstacles à la poursuite ultérieure d'études pour eux.

 

Enfin, le gouvernement faisait savoir que les IUT étaient dorénavant intégrés à la "politique contractuelle" des universités. C'est à dire que leur budget serait contrôlé par les universités. Déclarations d'Allègre qualifiant les IUT de "premier cycle de luxe", annulation des crédits dits "de rattrapage" budgétisés par le gouvernement Chirac-Juppé: aucun doute n'était permis, il s'agissait d'asphyxier financièrement les IUT, corollaire de leur "réforme".

 


Les étudiants des IUT engagent le combat contre le gouvernement et sa "réforme"


En janvier, ce sont les directeurs, menacés dans leurs prérogatives par la perte d'autonomie des IUT, qui prennent l'initiative. Le 16 janvier, après une rencontre avec F.Demichel, directrice générale des enseignements supérieurs du gouvernement, l'assemblée générale des directeurs d'IUT réclame une entrevue avec Allègre pour le 2 février.

Pour appuyer leurs revendications, ils n'hésitent pas, dans un premier temps, à inciter les étudiants à manifester, en essayant de leur faire reprendre leurs "revendications" de directeurs: le maintien de l'autonomie des IUT inscrite dans l'article 33 de la loi Savary, la publication de la réglementation sélective "suspendue" par le gouvernement dont ils ont été les promoteurs au sein des CNP. Les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se, quant à eux, essaient par tous les moyens d'empêcher les étudiants d'engager le combat: ils se prononcent pour "une bonne réforme" des IUT, se sont satisfaits de la "suspension" des mesures du gouvernement en novembre 97.

 

Malgré les manoeuvres des directeurs et du gouvernement, des dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se, les étudiants engagent le combat. Le mouvement s'étend, des milliers d'étudiants se mettent en grève et manifestent contre la réforme, contre le gouvernement. Par bien des aspects, les étudiants ne sont pas dégagés de la gangue des "revendications" des directeurs. Les plates-formes revendicatives des différents IUT, des différents départements, sont très hétéroclites. Certaines reprennent ouvertement nombre des revendications des directeurs, d'autres au contraire proclament "la grève totale jusqu'au retrait de la réforme des IUT" (Le Havre).

 

Quelquefois, des représentants de la direction de l'UNEF-ID sont à la tête des Assemblées générales.  Toutefois, ils sont alors contraints de reprendre à leur compte, au moins formellement, l'aspiration des étudiants à lutter contre la déqualification de leur diplôme, alors que les dirigeants de l'UNEF-ID ont totalement pris en charge la réforme Bayrou de déqualification générale des premiers cycles universitaires, ainsi que des IUT. Mais d'une manière générale, leur politique traître a nourri dans plusieurs IUT un violent rejet des syndicats.

 


une grande confusion


Au total, c'est une grande confusion qui domine: les revendications propres des étudiants n'émergent pas, leur mouvement est complètement émietté. Les étudiants tentent d'organiser et de centraliser leur combat à l'échelle nationale: un embryon de coordination nationale se constitue à partir de l'IUT de Tours (utilisant le réseau internet pour assurer la communication entre IUT et la centralisation des informations). Le mercredi 28 janvier, 74 IUT sont en mouvement sur 120 en France. Une possibilité réelle d'obtenir la satisfaction des revendications, d'infliger une défaite au gouvernement, est ouverte.

Le gouvernement manoeuvre encore et reçoit "en urgence" le bureau de l'assemblée des directeurs d'IUT le 27 janvier. Ces derniers, à la sortie de la rencontre, se disent "rassurés". Une journée nationale d'action était prévue pour le 2 février. Selon eux, elle "n'a plus lieu d'être". En clair, les directeurs d'IUT laissent tomber le masque, se positionnent ouvertement en défense du gouvernement, pour que les étudiants cessent leur mouvement. Les dirigeants de l'UNEF-ID déclarent que "les annonces sont de nature à calmer les esprits".

 

Pour verrouiller les étudiants, le gouvernement convoque pour le jeudi 29 janvier une "table ronde" qui doit réunir tous les "partenaires", les directeurs et le gouvernement, les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se, et les représentants de l'embryon de coordination nationale basée à Tours.

 


Le mouvement des étudiants disloqué


Le 28 et le 29 janvier, ce sont des dizaines de milliers d'étudiants en IUT (sur 120 000 au total) qui participent à des manifestations "régionales", organisées sur deux jours, ce qui bousille leur puissance potentielle.

 

Le jeudi 29 janvier, un accord est conclu, au ministère de l'éducation nationale, entre le gouvernement, les directeurs d'IUT et les représentants de la "coordination nationale",  les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se.

 

Cet accord prévoit la mise en place de nouvelles modalités du contrôle des connaissances pour l'année 1998-1999: pour le passage en deuxième année et l'obtention du diplôme il sera désormais nécessaire d'obtenir la moyenne générale dans trois unités d'enseignement regroupant des matières affectées de coefficient, avec une note minimale de 8/20 dans chacune d'elles. En clair, c'est l'instauration de la note éliminatoire contre laquelle les étudiants se sont élevés dès novembre 1997.

L'accord du 29 janvier prévoit encore de reconnaître le droit au redoublement dans certains cas seulement. Là encore il s'agit de mettre en oeuvre une mesure contre laquelle les étudiants se sont explicitement prononcés en combattant pour le droit inconditionnel au redoublement.

 

En participant à la "table ronde" convoquée par Allègre, en scellant cet accord pourri, les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se ont permis au gouvernement de faire passer ses mesures contre les étudiants, lui ont permis de maintenir et de poursuivre sa réforme des IUT.

La responsabilité des dirigeants de l'UNEF-ID, de l'UNEF-se c'était, au contraire, de refuser toute négociation sur la "réforme" des IUT du gouvernement, c'était de boycotter la "table ronde" d'Allègre. Leur responsabilité, pour la défense des intérêts des étudiants, pour la satisfaction des revendications, c'était d'appeler à la grève générale des étudiants d'IUT et d'impulser la constitution d'un comité central  de la grève générale. C'était de convoquer une manifestation centrale et nationale des étudiants en IUT à l'Assemblée nationale, pour imposer aux députés du PS et du PCF qu'ils rejettent la "réforme" des IUT engagée par le gouvernement.

 

Il est évident que l'ébauche d'une coordination étudiante exprimait la volonté des étudiants de contrôler eux-mêmes leur mouvement. Mais ses dirigeants ont pris la responsabilité de l'organisation des manifestations disloquées des 28 et 29 janvier. De la même manière, ils se sont opposés à la réalisation du front unique, à ce que les étudiants utilisent les syndicats, mettent les dirigeants syndicaux à leur service, ce qui a joué un rôle décisif dans l'issue du combat des étudiants. Si la direction de l'UNEF-ID avait été contrainte d'appeler à la grève générale des IUT, de boycotter la "table ronde" du gouvernement, cela aurait à son tour nourri le développement du mouvement des étudiants, lui aurait donné sa pleine puissance. L'embryon de coordination s'y est opposé, démonstrant ce que signifie en pratique leur "anti-syndicalisme" proclamé: une politique réactionnaire, qui a poussé le mouvement des étudiants dans l'impasse. D'ailleurs ce fut le leitmotiv des membres de l'organisation ultra-réactionnaire et chiraquienne: l'UNI.

L'engagement des étudiants en IUT dans le combat a aussi révélé, il ne faut pas le masquer, l'immense confusion politique qui est la leur, en même temps que leur volonté de se défendre.

Les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se, secondés par l'embryon de coordination et les directeurs d'IUT, sont parvenus à faire avorter le mouvement vers la grève générale.


Comment poursuivre?


Les étudiants révolutionnaires qui combattent au compte du Comité dans la jeunesse autour du bulletin l'Insurgé sont intervenus et ont diffusé le tract dont le texte est reproduit ci-dessous. Il dégage l'orientation qui était à même de permettre aux étudiants de vaincre, de leur permettre de surmonter pratiquement la confusion qui était la leur, de submerger les directions syndicales.

 

Sur la base de l'accord du 29 janvier, le gouvernement poursuit son offensive contre les étudiants d'IUT, pour la mise en place de sa réforme, à travers les travaux de la commission Saumade. Les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se ne manqueront pas de participer aux "travaux" de cette commission.

Or, pour la défense du droit aux études, pour la satisfaction des revendications, il n'y a pas d'autre issue que de rompre avec le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner, de rompre avec les représentants de l'administration  bourgeoise, notamment les directeurs d'IUT, dont l'objectif est de soumettre les étudiants aux besoins immédiats du capital. La responsabilité des dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se est aujourd'hui de refuser de participer à la commission Saumade, de boycotter ses "travaux". C'est de quitter les Commissions pédagogiques (CPN), c'est de boycotter les conseils d'administration des IUT.

 

C'est uniquement sur cette voie, celle du combat pour la rupture des organisations syndicales étudiantes et enseignantes avec le gouvernement, pour le combattre, qu'il est possible de défaire l'offensive contre les IUT, et d'ouvrir la voie au combat de tous les étudiants en défense du droit aux études.

Le 28 février 1998


 

Annexe: tract "l'insurgé " du 27/01/1998

 

Par milliers et milliers, dans des dizaines d'IUT de toute la France, les étudiants font grève et manifestent. Par milliers et milliers ils se sont prononcés:

A bas la réforme des IUT!

 

Pour le droit de poursuivre des études - Pour l'abrogation des mesures instaurant la discrimination à l'entrée en IUT - Pour l'abrogation totale de la réglementation instaurant la note éliminatoire - Pour le droit automatique au redoublement - Pour des profs, des locaux, des moyens pour étudier !

 

Les étudiants des IUT se sont engagé dans le combat. Pour obtenir satisfaction, la responsabilité des dirigeants de l'UNEF-ID, de l'UNEF-se, c'est de rompre avec le gouvernement, et, pour centraliser ce combat, c'est d'appeler et d'organiser:

la grève générale des étudiants en IUT

 

Les étudiants doivent contrôler leur mouvement, opposer un front uni face au gouvernement.

Les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se doivent appeler les Assemblées générales dans chaque IUT à élire leur comité de grève, à ce qu'elles élisent des délégués pour constituer:

le comité central de la grève générale

intégrant les organisations syndicales

 

C'est la responsabilité des dirigeants syndicaux d'appeler tous les étudiants à une:

manifestation à l'assemblée nationale

pour exiger des députés du PS et du PCF la satisfaction de ces revendications

 

Et de s'adresser aux dirigeants des organisations syndicales des personnels pour réaliser avec eux l'unité sur cette orientation.

 

Le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner et son ministre Allègre
font feu sur les IUT!

 


Le 13 janvier à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Éducation nationale expliquait les raisons des mesures prises à l'encontre des IUT: "le dispositif initial, conçu pour former en deux ans des cadres intermédiaires, s'est peu à peu étiré. 60% des élèves des IUT prolongent leur formation supérieure (...) il faut donc réfléchir à la fois à la carte des IUT et à leurs finalités". Le 20 janvier, il caractérisait même les IUT de " 1er cycle de luxe"!

C'est clair: pour le gouvernement, les IUT coûtent trop cher et les étudiants ont un défaut majeur: ils veulent étudier! Ils veulent acquérir une qualification, continuer leurs études après le DUT. C'est pourquoi, une nouvelle fois, ils sont soumis à une attaque en règle, qui reprend les objectifs déjà affirmés par les gouvernements précédents: faire baisser la valeur de la force de travail des étudiants, soumettre étroitement la jeunesse étudiante aux exigences du patronat, réduire les déficits.

 

Le gouvernement a mis en place une commission présidée par G.Saumade, dont le but avoué est de parvenir à une réforme des IUT répondant à ces exigences qui sont celles du capitalisme français. Mais en réalité:


 

la "réforme" des IUT est déjà engagée.

 


Le gouvernement a déjà:

* annulé les créations de postes en IUT prévues pour la rentrée

* mis en place une incitation financière poussant les IUT à recruter en priorité des titulaires d'un bac technologique.

* intégré les IUT dans la politique contractuelle des universités

* tenté de faire appliquer, avant de la "suspendre", la réglementation instaurant une note éliminatoire.

Il s'agit bien de diminuer le coût des IUT et la durée des études (d'où la manoeuvre transparente d'attribuer une priorité aux bacheliers technologiques); et si possible d'expulser de nombreux étudiants des IUT.

Il s'agit bien dans le même temps d'appliquer pleinement la réforme Bayrou de l'Université: appliquer la semestrialisation en y intégrant les IUT, ce qui déqualifie les diplômes et permet de se débarrasser plus vite de beaucoup d'étudiants.

 

Enfin, tandis que le gouvernement, les présidents et conseils d'administration d'IUT, les présidents et les conseils d'université, mettent en place cette réforme, et demandent même des moyens en ce sens, ils livrent de plus en plus les étudiants aux patrons pour fournir du travail gratuit, corvéables et taillables à merci au travers de multiples stages en tout genre, les "stages diplômants", les "projets tutorés".


 

Mais par milliers, en manifestant, en entrant en grève, les étudiants des IUT se sont prononcés:

A bas la réforme des IUT!

Ils se sont prononcés en défense de leur diplôme, de leurs conditions d'études, ils se sont prononcés pour avoir les moyens matériels pour étudier. Dès novembre, ils s'étaient prononcés pour le retrait total du texte instaurant la note éliminatoire, texte qui n'est que "suspendu", laissant des milliers d'étudiants et d'enseignants dans la plus grande incertitude.

 

Ce qu'il faut maintenant aux étudiants pour vaincre:
les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se à leur service!

 

Face aux étudiants, le gouvernement manoeuvre. Il compte pour ce faire sur la participation des dirigeants syndicaux des étudiants et des personnels. Il organise pour cela une table ronde sur les modalités du contrôle des connaissances. La commission Saumade ne manquera pas non plus d'associer à ses travaux les dirigeants syndicaux étudiants et enseignants. Pourtant, tout l'indique:

Pour obtenir satisfaction, il faut combattre le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner, il faut le faire capituler! C'est possible. Pour vaincre, il faut combattre tous ensemble, tous les étudiants des IUT, toutes les organisations syndicales, dans l'unité.

 

Les étudiants se sont engagés. Et maintenant, c'est la responsabilité des dirigeants de l'UNEF-ID, de l'UNEF-se, pour que ce combat se centralise, d'appeler et d'organiser:

La grève générale des étudiants des IUT

 

Les étudiants des IUT doivent contrôler leur mouvement. Pour cela, les dirigeants de l'UNEF-ID et de l'UNEF-se doivent appeler les Assemblées générales dans chaque IUT à élire leur comité de grève, à ce qu'elles élisent des délégués pour constituer:

le comité central de la grève générale

intégrant les organisations syndicales

 

Le 28, le 29 janvier, des manifestations ont lieu un peu partout dans toute la France. Mais c'est tous ensemble, au même moment, que les étudiants doivent manifester!

C'est la responsabilité des dirigeants de l'UNEF-ID, de l'UNEF-se, d'appeler les étudiants à une:

manifestation centrale et nationale à l'assemblée nationale

pour exiger des députés du PS et du PCF la satisfaction de leurs revendications

 

eux qui ont été élus en juin dernier contre Chirac, contre la politique des Chirac, Juppé et Bayrou que le gouvernement Jospin-Gayssot-Chevènement-Voynet-Kouchner poursuit.

 

Leur responsabilité, c'est enfin de s'adresser aux dirigeants des organisations syndicales des personnels des IUT pour réaliser avec eux l'unité sur cette orientation.

 


Les étudiants révolutionnaires regroupés autour de l'Insurgé combattent sur cette orientation. Ils appellent les étudiants à en discuter et à se regrouper autour d'elle.

 

Les bureaucrates qui dirigent les organisations syndicales ouvrières, enseignantes et étudiantes, le PS et le PCF, sont irrémédiablement liés à la société bourgeoise.

Ils n'entendent pas rompre avec le gouvernement qui gère le système capitaliste et ses intérêts, qui poursuit la politique des Chirac et Juppé, alors qu'en juin dernier ceux-ci et leur politique subissaient une sévère défaite lors des élections législatives.

 

La satisfaction durable des revendications et des aspirations du prolétariat et de la jeunesse exigent de porter au pouvoir un gouvernement s'engageant sur la voie du socialisme, de l'expropriation du Capital. Elles exigent de combattre pour réaliser le front unique des organisations syndicales, de combattre pour imposer au PS et au PCF:

"Assez de cette politique! A bas Chirac, à bas la V° République! Constituez un gouvernement du PS et du PCF sans représentants d'organisations bourgeoises. Appliquez une politique conforme à nos besoins et aspirations"

 

Pour y parvenir, il faut construire un Parti ouvrier révolutionnaire. En combattant pour construire l'Organisation révolutionnaire de la jeunesse, les étudiants révolutionnaires sont partie prenante de ce combat.


 

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