Accueil
Textes constitutifs  
Liens
Abonnement &
Contact

 

France

Situation française

Défense des acquis ouvriers

Echéances électorales

Enseignement public

Etudiants, Lycéens

Interventions, Suppléments

Leçons des luttes de classe

Syndicats, partis


International

Situation Internationale

Situation économique

Afrique

Amériques

Asie

Balkans

Europe

Guerres impérialistes

Moyen-Orient

URSS, Russie, Europe orientale

Supplément enseignement public à CPS - 18 octobre 2008

Le plan Sarkozy-Fillon : 360 milliards pour les capitalistes ;

Projet de budget: 120 000 postes de fonctionnaire supprimés, salaires bloqués,

accélération des contre réformes.

A bas le plan Sarkozy – Fillon ! A bas le projet de budget 2009 !

Front Unique des organisations du mouvement ouvrier (partis et syndicats)

 

3 000 milliards à l’échelle mondiale pour le capital financier : le hold-up du siècle

A l’échelle mondiale, les gouvernements au service du capital viennent de sortir plus de 3 mille milliards de dollars pour les mettre à la disposition des banques en déroute. Le gouvernement Sarkozy-Fillon vient de faire voter un plan mettant à disposition  des banquiers, assureurs et spéculateurs 360 milliards pour garantir les prêts interbancaires, et recapitaliser les banques qui en auraient besoin. C’est à quelques milliards près l’équivalent des recettes totales de l’Etat du budget 2008 ! Ces sommes (plus celles détournées de l’épargne populaire) seront gérées par les banques, telle la Caisse d’Epargne qui vient de perdre 600 millions sur les marchés !

Le gouvernement prétend  que tout cela ne coûtera rien au « contribuable », c'est-à-dire aux travailleurs : il ment ! C’est bien aux travailleurs que reviendra de payer l’augmentation faramineuse de la dette (dont les intérêts représentent déjà 45 milliards d’euro inscrits au budget 2009). Rappelons que la seule remise à flots du Crédit Lyonnais a coûté 25 milliards !

Le capitalisme en faillite mène à la catastrophe

Pendant des années et des années, pour assurer la survie du système capitaliste, les gouvernements au solde du capital ont développé massivement les dépenses parasitaires (et en premier lieu les dépenses d’armement), financés, par un endettement astronomique (28 000 milliards de dollars à ce jour). Ce recours au crédit a été le moyen de tenter de repousser les limites du système capitaliste dont l’écoulement des marchandises se heurte aux limites du marché solvable, de reporter la crise de surproduction qui menace  en permanence. Et ceci parce que le taux de profit, malgré une exploitation toujours accrue des travailleurs et la remise en cause la plus brutale des acquis ouvriers, tendait inexorablement à baisser dans la sphère de la production. D’énormes masses de capitaux fictifs ainsi créés se sont démultipliés dans une spéculation effrénée… plus dure a été la chute.

Après des décennies d’un tel pourrissement, de guerres coloniales meurtrières, alors qu’il existe déjà des dizaines de millions de chômeurs dans les pays capitalistes dominants, qu’un milliard d ‘hommes meurent de faim, le capitalisme verse de nouveau dans le fossé de la crise. Aujourd’hui apparaît au grand jour que ce système d’escrocs, vermoulu et pourri jusqu’à la moelle, mène à la catastrophe : il est d’urgent d’en finir avec lui, pour aller au socialisme.

Face à la banqueroute capitaliste, tous les acquis,  et particulièrement l’enseignement public, sont menacés de destruction

Le projet de budget 2009 étrangle la Fonction Publique et l’Education Nationale. Pour permettre les 13 500 suppressions de postes en 2009, puis les 40 000 postes de fonctionnaires par an programmés jusqu’en 2012 par le projet de budget triennal discuté par l’Assemblée nationale en ce moment, le gouvernement accélère ses contre réformes.

La « réforme » du primaire annualise le temps de travail, baisse les heures de classe, supprime 3 000 postes de RASED dès cette année. Le gouvernement prépare la mise en place des « EPEP » cassant le cadre de l’école publique.

Dans le second degré, alors que déjà, la réforme des « bac pro » entraîne la suppression de centaines de sections de Bep, livrant les jeunes à la déqualification et à la surexploitation, le gouvernement est sur le point d’annoncer une « réforme » des lycées. Celle-ci signifierait la destruction des décrets de 1950, la baisse massive des horaires, la liquidation du bac comme premier diplôme universitaire… Le gouvernement en attend 17000 suppressions de postes.

Il faut y rajouter les milliers de suppressions de postes attendus de la réforme de recrutement qui liquide les IUFM, et fait disparaître l’année de stage. 

Or à aucun moment, les dirigeants syndicaux n’exigent le retrait de ces projets. Bien au contraire, s’agissant par exemple de la réforme des concours, les dirigeants du SNES, du SNEP, du SNUIPP négocient depuis des semaines sa mise en œuvre sur la base de « convergences » sur la  « masterisation » ! Mais après avoir persisté dans la concertation pendant cinq mois malgré le rejet massif des enseignants, après avoir signé « seize points de convergences » avec Darcos en juin préparant la « réforme des lycées », les dirigeants du SNES et du SNEP ont dû sous la pression des enseignants et des syndiqués se retirer de la concertation sur la réforme des lycées.

S’ils s’obstinent  à refuser d’exiger le retrait de la réforme gouvernementale, cette rupture des discussions montre que la volonté des enseignants peut prévaloir et s’imposer.

A bas le projet de budget 2009 !

L’Assemblée nationale examine à partir du 20 octobre le projet de budget 2009 ainsi que le cadrage 2009-2012. Outre les suppressions de postes, ce projet planifie la baisse des salaires réels, et s’inscrit dans la perspective des « réformes » de destruction du statut général de la fonction publique. Devraient suivre les projets de loi de financement de la Sécurité Sociale et celui intitulé « Patients, santé , territoire » qui portent un coup terrible au droit à la santé.

Il serait encore tout juste temps pour les dirigeants des fédérations de l’Enseignement  d’appeler avec les fédérations de fonctionnaires à une puissante manifestation à l’Assemblée nationale sur le mot d’ordre : A bas le budget 2009 ! Aucune suppression de poste ! Augmentation générale des salaires des fonctionnaires !

Il faut leur imposer comme il faut leur imposer de se retirer de la concertation sur la contre-réforme des concours, et d’engager un véritable combat pour en finir avec l’offensive destructrice contre l’Enseignement Public.

Ainsi les personnels de l’Education Nationale pourront prendre toute leur place dans le mouvement du prolétariat visant à briser l’offensive du gouvernement Sarkozy Fillon.

Cette volonté existe : les ouvriers de Renault qui ont interdit à Sarkozy d’entrer dans l’usine de Sandouville, la grève à Météo France, ou encore ces milliers d’apprentis réunis à Bercy qui l’ont conspué, en témoignent.  Mais pour qu’elle aboutisse, il faut imposer aux directions des organisations syndicales, au PS, au PCF, de rompre avec le gouvernement et faire contre lui.

Pour le Front Unique des organisations du mouvement ouvrier (partis, syndicats) contre le gouvernement

Aujourd’hui Sarkozy bénéficie du soutien indispensable –  qu’il appelle ouvertement de ses vœux – du PS, du PCF, et des dirigeants syndicaux. Ainsi, à la demande du gouvernement et de l’UMP que se réalise l’union nationale derrière lui, le PS a refusé de voter contre le plan Sarkozy, tandis que le PCF, bien que votant contre, affirmait dans  l’Humanité du 14 octobre : « on ne peut contester l’urgente nécessité de sauver les institutions financières ».

Quant aux directions syndicales, CGT, FO, FSU – tandis que la très patronale CFDT s’est déclarée pour l’union nationale – elles se situent toutes sur le terrain de la prétendue « régulation » du capitalisme, et autre fariboles telle « l’intervention des travailleurs dans la gestion » des entreprises, bref, de l’association capital – travail.

En même temps elles continuent plus que jamais à participer aux « concertations » proposées par le MEDEF et le gouvernement visant à faire retomber sur le dos des travailleurs et des jeunes les conséquences de la sévère récession qui s’annonce. Dernier exemple en date : leur participation à la concertation sur l’assurance chômage. Or celle-ci se situe clairement dans le cadre des décisions gouvernementales visant à imposer aux chômeurs n’importe quel emploi (« l’offre raisonnable d’emploi »), à les traquer tandis que les responsables de la déroute financière touchent des millions d’indemnités. Qui plus est, elle vise faire à baisser les cotisations chômage patronales (position du MEDEF) ou à les transférer  sur les caisses d’assurance vieillesse (position du gouvernement) ! Et ceci au moment où dans tous les pays capitalistes dominants, ce sont des millions de chômeurs de plus qui s’annoncent.

Face au gouvernement de Sarkozy et sa politique assassine, ce dont les travailleurs et les jeunes ont besoin, c’est de la réalisation du front unique des organisations du mouvement ouvrier, qui réunirait les conditions pour balayer le gouvernement Sarkozy, porter au pouvoir un gouvernement issu de ce front unique.

Il n’est d’issue positive en dehors du combat pour le socialisme

Au moment où les gouvernements capitalistes « nationalisent » à leur manière les banques pour mieux les rendre aux capitalistes après avoir écopé les pertes avec l’argent des travailleurs, il faut au contraire combattre pour la nationalisation sans indemnité ni rachat du système bancaire. Il faut que l’ensemble du crédit soit mis au service de la satisfaction des besoins sociaux des larges masses, et non au service de la réalisation du profit des capitalistes, ce qui ne peut se faire sans l’expropriation des grands groupes capitalistes, des grands moyens de production et d’échanges. Une première exigence dans ce sens, c’est l’ouverture des livres de compte des banques pour mettre à jour les falsifications et truandages divers qui sont le pain quotidien du capital financier, par les travailleurs des banques qui en ont les moyens pour peu que les directions de leurs organisations syndicales l’organisent.

Il faut combattre pour des mesures élémentaires de préservation de la classe ouvrière et de la jeunesse. D’abord la dette  publique doit être dénoncée ; les troupes françaises en Afghanistan, en Afrique doivent être immédiatement et inconditionnellement rapatriées. Il faut exiger le blocage des prix et des loyers, l’augmentation générale des salaires et des pensions indexée sur l’inflation réelle, l’interdiction des expulsions et la mise à la disposition immédiate  des sans logis des centaines de milliers de logements vides sous contrôle syndical, l’arrêt immédiat des licenciements et l’échelle mobile des heures de travail (partage du travail disponible sans diminution de salaire).

Telles sont les exigences immédiates qui devraient être avancées par l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier (politiques  et syndicales). Sur cette base, pourrait s’engager l’offensive ouvrière visant  à balayer le gouvernement Sarkozy Fillon, et au-delà en finir avec lui, écarter l’avenir fait de misère et de barbarie qu’il promet aux masses laborieuses et à la jeunesse.

 

Haut de la page