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Déclaration du Groupe pour la construction du Parti Ouvrier Révolutionnaire,
de l'Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Haïti a besoin de la solidarité ouvrière... pas d'une invasion impérialiste:

Non à l'occupation militaire de Haïti!

En à peine trois jours après le déclenchement du séisme qui a ravagé Haïti, plus de 10 000 marines dépêchés par Obama ont pris le contrôle de l'aéroport, des eaux territoriales et de tous les points stratégiques de l'île. La « régularisation » de cette invasion de fait, par ce qui reste de l'Etat haïtien, a eu lieu a posteriori, « dans le hangar saisi par le sergent Chris Grove et transformé depuis en QG américain » (Le Monde du 19/1). Le gouvernement d’Haïti, aujourd’hui, est assuré par la Maison Blanche.

S’agit-il pour eux d’aider les Haïtiens ? C’est Georges W.Bush qui a été choisi par Obama pour copiloter l’occupation du pays, lui dont la 1ère consigne après le passage du cyclone Katrina à la Nlle Orléans était de tirer à vue sur les « pillards ». Pour Kouchner aussi il  faut « Il faut préserver l’ordre, arrêter les pillages, garantir les propriétés ». Les puissances impérialistes continuent d’interdire les Haïtiens de séjour, les empêchent de quitter le pays alors que les structures médicales sont débordées. A Paris, Besson a annoncé une « suspension » des expulsions vers Haïti …pour trois mois. Quel épouvantable cynisme!

Que disent et constatent les travailleurs et la jeunesse caribéens eux-mêmes ?  Réunie peu après le séisme, l'Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe, qui comprend des militants de la CATH (Centrale Autonome des Travailleurs Haïtiens), a rappelé « que la situation actuelle du Pays HAÏTI n’est liée ni à la fatalité, ni à la malédiction mais à la surexploitation, à la soumission imposée par les puissances occidentales, notamment la France et les USA, au Peuple haïtien et à la nation haïtienne, première république noire au Monde. »  La république haïtienne est née, en 1804, de la lutte héroïque des esclaves insurgés de Saint-Domingue, ancienne colonie française. Encouragés par le souffle de la Révolution Française, l'abolition de l'esclavage en 1791, ils ont triomphé, au terme d'une guerre féroce, des troupes de Napoléon venues rétablir leur servitude.

Une dette de 750 millions de dollars maintient Haïti au rang de pays le plus pauvre de la planète. L'origine de cette « dette »? Deux siècles de pillage, de rapines et de soutien aux dictatures par les grandes puissances, commençant par le racket du pays par Charles X, en 1825, pour « dédommager » les esclavagistes français...  Là est la racine du délabrement des habitations, du manque d'infrastructures, expliquant l'ampleur monstrueuse des dégâts humains provoqués par le séisme. Déjà, en 2004, le cyclone Jeanne provoquait déjà plus de 2000 morts et disparus à Haïti... contre quelques victimes à Cuba. 

Washington et Paris n'ont cessé de vouloir mettre Haïti à genoux, d’intervention directe en soutien aux dictateurs sanguinaires Duvalier père et fils. En 1994, Washington intervenait pour maintenir Aristide au pouvoir... avant de le chasser, dix ans plus tard, par le même procédé. Récemment, les « casques bleus » ont réprimé les émeutes de la faim et les grèves menées pour un salaire journalier de 2 $ par jour...  Sur les monceaux de cadavres qui jonchent les rues de Port au Prince, les deux principaux responsables au regard de l’Histoire de la situation dramatique de Haïti s’affrontent en un combat inégal.
L’armée d’occupation américaine marque son territoire en déroutant les avions venus de France vers la République Dominicaine (6 avions de MSF). Joyandet, ministre de la coopération d’un gouvernement Sarkozy-Fillon mis sur la touche a maugréé sur Europe 1 : «  J’espère que les choses seront précisées quant au rôle des Etats-Unis. Il s’agit d’aider Haïti, il ne s’agit pas d’occuper Haïti ».  L’armée US relaye aujourd’hui la force d’occupation de l’Onu (Minustah)  pour maintenir et même renforcer l’oppression de l’île, mais aussi pour reprendre l’initiative en Amérique latine, après avoir soutenu le coup d’Etat au Honduras.

Aujourd’hui se constituent des comités de quartiers, tentant d’assurer un minimum de ravitaillement, d’hébergement, et la sécurité des habitants. Mais ‘l’ordre’ que vient perpétuer l’armée occupante est celui qui a été imposé depuis des décennies à la population haïtienne, celui a décuplé les conséquences du tremblement de terre.  

Alors, la responsabilité des directions syndicales ouvrières, enseignantes et étudiantes (CGT, FO, FSU, UNEF...), du PS et du PCF, c'est de dénoncer cette piraterie macabre, lui opposant la solidarité ouvrière qu'il leur revient d'organiser et d’impulser, aux côtés des organisations ouvrières et populaires haïtiennes, aux côtés des comités de quartier. C’est de se prononcer :
* Non à l'occupation : retrait des soldats US et de l’ONU ! Solidarité ouvrière, indépendante de tout gouvernement !
* A bas la « dette » imposée à Haïti. Les masses haïtiennes n'ont rien à payer!
* Liberté de circulation pour les haïtiens, ouverture des frontières, arrêt total des expulsions!


Alors que la crise mondiale du capitalisme ne cesse de s’aggraver, l’occupation et les prises de becs entre charognards impérialistes à Haïti montrent à quel degré de pourrissement le régime capitaliste en est descendu. Misère, exploitation, militarisme, racisme et ignorance sont ses valeurs cardinales.
Intervenir aux côtés des organisations ouvrières et populaires de Haïti, en dénonçant les manœuvres morbides des puissances capitalistes est une nécessité immédiate – mais elle souligne l’urgence de la construction d’une organisation ouvrière et révolutionnaire luttant pour renverser ce mode de production capitaliste failli. Discutons-en ! Prenez contact !

 

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