|
«On ne peut
aller de l'avant si l'on craint d'aller au socialisme « (Lénine) |
GROUPE pour
la construction du Parti et de l'Internationale ouvriers révolutionnaires Supplément à CPS n°53 – 16 mars 2014 |
A bas le « pacte de
responsabilité » du gouvernement Hollande-Ayrault-Duflot-Pinel et du
MEDEF !
Front unique des
organisations du mouvement ouvrier (partis et syndicats) pour le retrait du
pacte !
La responsabilité des dirigeants CGT, FO, FSU, c'est de rompre toutes les concertations sur le pacte et d'organiser le combat centralisé pour qu’il soit retiré !
Une attaque d'une violence inédite contre la Sécurité
sociale, les services publics, la fonction publique
En décidant d'exonérer de 30 milliards les
patrons du paiement des cotisations de la branche Famille, le gouvernement
pille la Sécurité sociale, vole les travailleurs d'une partie de leur salaire (5%
du salaire brut !), car les cotisations sociales ne sont rien d'autre que du
salaire différé. D'ores et déjà le ministère de la Santé organise la chasse aux postes dans les hôpitaux publics.
En décidant de réduire de 50 milliards les
dépenses budgétaires d'ici 2017, le
gouvernement décide non seulement de
tailler à la hache dans tous les
budgets sociaux, mais aussi d'engager une offensive frontale contre la fonction
publique, conduisant à supprimer des dizaines
milliers de postes et à réduire les salaires des fonctionnaires, par exemple par la remise
en cause des règles de l'avancement de
carrière. La réduction de 10 milliards de
la dotation de l'Etat aux collectivités territoriales, c'est la
destruction des services sociaux assurées par ces collectivités.
C'est donc une évidence pour tout travailleur que toutes les organisations du
mouvement ouvrier doivent exiger :
A bas le pacte de responsabilité !
Le pacte de responsabilité portée par des semaines
de concertation avec les directions syndicales
« Le pacte
de responsabilité ne suppose pas nécessairement l'accord de tous et je le
comprends. Mais il appelle la participation de tous. » Lors de ses vœux aux « partenaires
sociaux » en janvier, Hollande a indiqué ce qu'il attendait des dirigeants
syndicaux : à savoir qu'ils participent à la concertation. Qu'en
prime des organisations anti-ouvrières comme la CFDT signent, ce n'est que la « cerise sur le gâteau ». L'essentiel n'est pas
dans la signature mais dans la participation. Or à cet égard, la direction de la
CGT, de FO, de la FSU ont fait exactement ce que Hollande attendait d’elles.
Et de
la même
manière,
gouvernement et MEDEF s'accommodent sans problème des « critiques » du pacte à la simple condition que
les directions des organisations syndicales n'en exigent pas le retrait.
Or précisément, les directions syndicales
nationales dans leur appel à la « journée d'action » du 18 mars ont
soigneusement évité de se prononcer pour le retrait du « pacte de
responsabilité ». « Ce ne sera pas une journée contre le
pacte de responsabilité, mais sur les salaires, l'emploi et le financement de
la protection sociale »,
a précisé Lepaon à
l'Express le 12 février qui avait
signé avec la CFDT, la FSU et l'UNSA un appel commun « dans le cadre des discussions sur le pacte de
responsabilité ».
Gouvernement et MEDEF ont besoin d'associer
jusqu'au bout les directions syndicales au « pacte de responsabilité ».
Voilà pourquoi la concertation continue dans le privé sous forme de
« négociations de branche » et dans la fonction publique dans le
cadre de l' « Agenda social fonction publique » de mise en œuvre
du rapport Pêcheur : remise en cause de la fonction publique de carrière
au profit d'une « fonction publique d'emploi » , individualisation
des rémunérations déterminée par la hiérarchie locale, mutualisation des
services entre ministères, liquidation des corps et de leur gestion nationale,
etc.
Combattre le pacte de responsabilité, exige au contraire des directions
syndicales :
- qu 'elles refusent de participer aux
négociations de branche visant à le mettre en œuvre dans les différentes
branches ;
- la rupture
immédiate de la concertation des fédérations de fonctionnaires de l'
« agenda social fonction publique »
Dans quelques semaines, le gouvernement engage sa
responsabilité sur le pacte
Le « pacte de responsabilité » ne
fera même pas l' objet d'une loi. Utilisant les procédures réactionnaires
de constitution gaulliste de la Ve République, et pour bâillonner
les députés PS-PCF (dans le PS, sans se prononcer pour le retrait du pacte, un
certain nombre de députés ont émis des « critiques »), le
gouvernement Hollande-Ayrault-Duflot-Pinel a décidé d'engager sa responsabilité
en demandant un « vote de confiance ».
Combattre le
pacte de responsabilité exige des directions syndicales, des partis issus du
mouvement ouvrier qu'ils appellent dans l'unité à :
Une manifestation centrale à l'Assemblée nationale pour exiger des députés
PS-PCF :
Rejetez le pacte de responsabilité ! Refusez de voter la confiance au
gouvernement !
Depuis deux ans, la majorité de députés PS
(et à sa manière PCF qui a voté par exemple la loi Peillon et le soutien à
l'intervention française en Centrafrique) se soumet à toutes les mesures
gouvernementales. Seule la mobilisation massive des travailleurs leur imposera
de cesser de le faire.
Pour un autre gouvernement, responsable devant la seule
majorité PS-PCF dont les travailleurs exigeront la satisfaction des
revendications
Une telle manifestation rassemblant
massivement travailleurs et jeunes viserait à infliger un coup d'arrêt à la
violente politique anti-ouvrière du gouvernement. Elle poserait la question de
la constitution d'un autre gouvernement sans ministre de formations
bourgeoises, responsable devant la majorité du PS et du PCF qui, rappelons-le a
été élue par les travailleurs pour en finir avec la politique de
Sarkozy-Fillon, alors que le gouvernement Hollande-Ayrault, non seulement la
poursuit, mais l'aggrave.
De ce gouvernement, les travailleurs
exigeraient satisfaction de leurs revendications notamment :
–
Contre le chômage (plus de 5 millions en
France), arrêt des plans de licenciement, échelle mobile des heures de travail,
partage du travail entre toutes les mains disponibles sans diminution de
salaires ;
–
Contre la vie chère, augmentation générale
des salaires, échelle mobile des salaires !
La crise du capitalisme ne cesse de
s'aggraver, engendrant chômage, misère, précarité. La seule issue pour les
travailleurs est dans la constitution d'un véritable gouvernement ouvrier,
expropriant les grands trusts capitalistes, nationalisant sans indemnité ni
rachat les banques, organisant la production en fonction des besoins sociaux et
non plus du profit. C'est ce pourquoi combattent les militants regroupés autour
du bulletin Combattre pour le Socialisme.
Le 16
mars 2014
Prenez contact : AEPS – 1 bis, rue Gutenberg ‑ 93100 Montreuil
Site web : http://socialisme.free.fr
e.mail : socialisme@free.fr
Supplément
à Combattre
pour le socialisme n° 53 – Directeur
de publication : Roland Michel – Imprimerie spéciale