Les militants interviennent et informent CPS:

Palestine, printemps 2002

 

Suite à l’offensive militaire lancée en mars-avril contre les villes soi-disant « autonomes » de Palestine (en particulier Jénine, Naplouse, Ramallah…), avec la complicité totale des grandes puissances impérialistes, l’Etat d’Israël a franchi une nouvelle étape dans sa campagne d’écrasement et de massacre du peuple palestinien – campagne qui se poursuit toujours à cette date. Il est bon de rappeler ce que nous écrivions dans le numéro 2 (nouvelle série) de CPS, en janvier 2001.

 

"L'Etat d'Israël, implanté artificiellement à partir de l'expulsion du peuple palestinien, existant uniquement grâce au soutien politique, économique et militaire, de l'impérialisme US, ne peut survivre qu'en menant une guerre impitoyable et sans fin contre le peuple palestinien. (…)En fait, la "sécurité de l'Etat d'Israël" ne peut être, à terme, garanti que par la liquidation du peuple palestinien comme peuple. Tous les partis politiques israéliens, partis coloniaux, le savent.(…)

Pour une large partie de la population israélienne, les accords du "processus de paix" sont insuffisants. L'enfermement des palestiniens, la reconnaissance par l'OLP de l'Etat d'Israël et de son "droit à la sécurité", ces victoires politiques ne leur suffisent pas.(…)

Quand en 1993 furent signés les accords de Washington, ceux-ci ne couvraient qu'une période dite "intérimaire" dont le terme, plusieurs fois repoussé (en particulier sous le gouvernement Netanyahou), est maintenant atteint. (…) C'est pour préparer la suite du "processus de paix" que Barak et Sharon organisent la provocation préméditée du 28 septembre, précipitant un affrontement de toute façon inévitable et lançant une nouvelle vague de répression."

 

Pour conclure:

 

«  La satisfaction des revendications palestiniennes, le droit pour le peuple palestinien à disposer de lui-même, le droit de récupérer la totalité de sa terre, sont incompatibles avec l’existence de l’Etat d’Israël, même dans des frontières restreintes. Aux « négociations » avec les colonisateurs sionistes, au « processus de paix », il est nécessaire d’opposer le mot d’ordre d’Assemblée Constituante Palestinienne, dont la tenue implique la destruction de l’Etat d’Israël et le retour de tous les réfugiés, qui seule pourra donner naissance à une République unifiée de Palestine (intégrant la Jordanie). (…)

En France, la responsabilité du PS, du PCF, des dirigeants de la CGT, FO, FSU, ex-FEN c’est :

- de dénoncer l’accord de Washington, accord de trahison des masses palestiniennes 

-d’exiger des députés du PS et du PCF, majoritaires à l’Assemblée, qu’ils décident la rupture de toutes les relations avec l’Etat d’Israël

Dans l’urgence, leur responsabilité immédiate c’est :

-d’appeler ensemble à une manifestation massive à l’ambassade d’Israël pour exiger : Assez du massacre du peuple palestinien, c’est le droit élémentaire du peuple palestinien d’exprimer et de combattre pour ses revendications nationales. »


 

Cette orientation s'est traduite sous forme de motions adoptées, comme le savent nos lecteurs, par le congrès CGT du réseau ferré RATP (juin 2001), par les sections UNEF de Clermont-Ferrand (février 2002) et Lille (mars 2002).

 

Dans le prolongement de ces prises de position, l’appel ci-dessous a recueilli près de 450 signataires (Lille et quelques signataires de Lens et Villeneuve d’Ascq) entre le 8 et le 15 avril 2002:

 

« APPEL AUX DIRECTIONS SYNDICALES (CGT, FO, FSU, SE, UNEF)

En cette heure où le massacre du peuple palestinien se transforme en un véritable génocide, votre responsabilité est claire :

-         Exigez l’arrêt immédiat du massacre organisé par Sharon

-         Affirmer le droit élémentaire du peuple palestinien à résister à l’occupation

-         Exigez la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens détenus par l’Etat d’Israël

-         Appelez, sans autre préalable, à une manifestation nationale unitaire devant l’Ambassade d’Israël à Paris. »

 

 

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- L'Assemblée Générale des militants l'UNEF Clermont Ferrand du 11 février 2002 a adopté la motion suivante:

" Halte au massacre du peuple palestinien! C'est le droit inconditionnel du peuple palestinien de s'exprimer et de combattre pour ses revendications nationales.

Dirigeants de l'UNEF, appelez à une manifestation nationale et centrale, devant l'ambassade d'Israël, sur ces mots d'ordre. Adressez-vous aux dirigeants du SNESup, de la FSU, de la CGT et de FO pour qu'ils fassent de même"

Un appel reprenant cette motion a été soumis à signature des étudiants. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que 110 étudiants l'ont contresignée sur la seule journée du 28 mars 2002.

 

- L'AGE UNEF de Lille, réunie le 14 mars 2002, a adopté l'adresse suivante "aux dirigeants nationaux de l'UNEF":

"1) pour qu'ils appellent à une manifestation nationale devant l'ambassade d'Israël sur les mots d'ordres "halte au massacre du peuple palestinien" et " droit du peuple palestinien à exprimer et lutter pour ses revendications nationales"

2) pour qu'ils s'adressent aux directions CGT, FO, FSU et SE dans ce sens

3)  pour que les dirigeants de l'UNEF appellent à des contre-manifestations partout où se tiendront des réunions de soutien à Israël

4) A Lille, l'UNEF s'engage d'ores et déjà dans ce sens"

 

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