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Extrait de l'éditorial de Combattre pour le Socialisme n°79 d'octobre 1999

 

"Une ombre sur l'Europe"

 

La guerre contre la Yougoslavie et les peuples des Balkans: une victoire pour l'impérialisme


Il faut dire ce qui est: la coalition impérialiste qui est intervenue contre la Yougoslavie et les peuples des Balkans a remporté une victoire sans appel, victoire non seulement militaire, mais politique. Ce sont les peuples des Balkans qui en ressentent évidemment en premier les conséquences.

  Comme l'avait annoncé un général américain, l'économie de la République Fédérale de Yougoslavie a été ramenée à "son état, supposé, du Moyen Age". Le Produit Intérieur Brut de la RFY devrait diminuer de moitié cette année. Le chômage, la misère ont enflé exponentiellement. Les infrastructures fondamentales ont été ravagées, les usines détruites. La puissance sociale du prolétariat serbe est réduite, au moins pour un temps, à fort peu de chose. La population laborieuse, la jeunesse subissent toujours le régime réactionnaire de Milosevic, auquel la coalition impérialiste a pris le soin de laisser suffisamment de forces militaires et policières pour parer à toute éventualité, et éventuellement liquider les libertés démocratiques existant aujourd'hui en Serbie du fait des combats antérieurs des masses, de la jeunesse étudiante.

Ceux-ci voient maintenant fondre sur eux les charognards, les grandes firmes capitalistes qui se bousculent pour racheter les lambeaux de l'économie serbe pour une bouchée de pain. C'est ce qui s'appelle "l'effort de reconstruction".

  Quant aux Kosovars, après avoir erré pendant des semaines comme des bêtes traquées, après avoir été parqués dans des camps de réfugiés, ils ne peuvent que constater que "l'aide" que les impérialistes leur ont apporté a consisté en fait à établir un "protectorat", un gouvernement de type colonial.

  La question nationale au Kosovo a été utilisée par les puissances impérialistes coalisées derrière les USA comme prétexte pour resserrer leur étreinte sur la région des Balkans, après avoir mis, par les accords de Dayton, la Bosnie en coupe réglée. Il n'est pas question pour les grandes puissances d'accéder à la revendication d'indépendance du Kosovo, ce qui aurait des conséquences déstabilisatrices sur toute la région. Ce qu'ils veulent, c'est que "l'ordre règne", l'ordre des bombes, l'ordre de l'exploitation capitaliste.


Au Kosovo : mise en place d'un protectorat sous l'égide de l'ONU


Le "gouvernement du Kosovo" imposé par la coalition impérialiste et recouvert de l'hermine du droit international par la grâce de l'ONU a donc tous les pouvoirs. Il nomme les fonctionnaires, les juges, juché sur les épaules des troupes de l'OTAN. Après une dernière parade, l'armée de libération du Kosovo, l'UCK a été désarmée, avec le plein accord de la direction de cette dernière, qui est totalement soumise à l'impérialisme américain et postule désormais à un rôle identique à celui que joue aujourd'hui l'OLP en Palestine.

  Il n'a pas fallu longtemps pour que les kosovars réalisent que les troupes de l'OTAN n'étaient pas venues en "libérateurs". Des affrontements avec les troupes d'occupations ont eu lieu. Le Monde  du 26 septembre rapporte les propos d'un membre de l'ex-UCK:

"récemment été arrêté par des soldats de l'OTAN qui, après avoir minutieusement fouillé sa voiture à la recherche d'une arme, lui ont ordonné de faire disparaître le fanion de l'UCK attaché au rétroviseur. "Les soldats serbes sont partis. Pourtant, je ne suis pas libre dans mon pays", se plaint-il. "Je pense que le Kosovo n'a pas encore été libéré et qu'il est trop tôt pour déposer les armes. L'OTAN est une force d'occupation."

Dans le cadre du gouvernement colonial mis en place, les rivalités entre grandes puissances impérialistes sont à nouveau libérées. Que B.Kouchner ait été placé à sa tête n'évite en rien à la France d'être, une nouvelle fois, réduite à un rôle de second plan. Libération (16 juillet) notait:

"[B.Kouchner] devra par ailleurs composer avec un puissant numéro deux, l'Américain James «Jock» Covey, dont le poste a été créé de toutes pièces sur pression de Washington.(…)

Si l'ONU a les pleins pouvoirs au Kosovo, la marge de manœuvre de Kouchner risque d'être réduite: son directeur de cabinet ne sera pas français, son conseiller politique sera anglo-saxon, et le superpréfet Vian ne parle guère anglais, la langue de travail de l'Unmik. Le Quai d'Orsay leur a même refusé un fax crypté qui aurait permis une communication directe avec Paris au prétexte d'une complète transparence vis-à-vis de l'ONU."

  Pis encore pour l'impérialisme français: après que l'Allemagne ait obtenu la direction du "pacte de stabilité et de reconstruction des Balkans", B.Kouchner a pris acte de la supériorité de l'impérialisme allemand. Le 3 septembre, le mark allemand est devenu la monnaie officielle du Kosovo.


Pas de stabilité à long terme


Bien entendu, la mise en coupe réglée des Balkans qui se poursuit sous l'égide des grandes puissances capitalistes, n'est pas une solution définitive. La politique des impérialismes consiste dans la fragmentation de la région, la destruction massive des moyens de production, l'exacerbation des vieilles haines nationales pour tracer des frontières de sang entre les peuples, pour placer les Balkans sous la botte et se soumettre le peu de segments économiques qui soient viables pour le Capital.

  Seuls les prolétariats et la jeunesse des Balkans, par leur action politique, peuvent au contraire ouvrir la voie d'une coopération sur un pied d'égalité entre les peuples des Balkans, en réalisant une Fédération Socialiste des Balkans, libérée du joug impérialiste et des régimes réactionnaires des divers clans issus de l'ancienne bureaucratie yougoslave.

Mais ils sont  aujourd'hui exsangues, suite à des années des guerre de dépeçage de l'ancienne fédération Yougoslave, et la classe ouvrière serbe en particulier a subi de plein fouet les bombardements massifs de la coalition impérialiste.

  Compte encore plus: la confusion politique qui est à son comble pour les prolétariats de la région. Il ne peut en résulter qu'une situation tout à fait chaotique au bout du compte, même si aujourd'hui, les impérialistes ont imposé leur "ordre".

  Plus que jamais, la libération des peuples des Balkans de la tutelle des grandes puissances capitalistes, des aléas du "grand jeu" de leur diplomatie, et avec elle l'affranchissement des cliques et clans réactionnaires et corrompus qui prospèrent dans un tel cadre, cette libération dépend largement des développements de la lutte des classes dans les principaux pays capitalistes, à commencer par ceux d'Europe, de la capacité de la classe ouvrière des pays décisifs à intervenir pour leur propre compte sur la scène politique.

  Or, les conséquences négatives pour les masses opprimées et exploitées de cette victoire de l’impérialisme ne s'arrêtent pas aux limites du sud-est de l'Europe.


Une ombre sur l'Europe


L'impérialisme américain, les divers impérialismes européens sortent renforcés politiquement de la guerre qu'ils ont lancée contre la Yougoslavie. Ils ont pu mener leur opération de saccage de la Serbie, du Monténégro et du Kosovo sans encombres, bien qu'il s'agisse de la première fois depuis la seconde guerre mondiale que les troupes impérialistes, regroupées sous direction américaine dans l'OTAN, aient mené directement une guerre en Europe.

  La classe ouvrière, la jeunesse, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France, en Italie ont été amenées dans l'ensemble à accepter l'agression impérialiste. La politique des partis social-démocrates, des anciens partis staliniens, des directions syndicales, a largement pesé pour réduire les masses de ces pays à l'inexistence politique face à l'agression impérialiste.

  En France, comme partout en Europe, les vieilles directions du mouvement ouvrier se sont disposées soit en soutien ouvert aux bombardements contre les peuples des Balkans (tels le PS, les directions FO et FEN), soit en soutien hypocrite (PCF, directions CGT et FSU), avançant une seule "objection": le refus du leadership des Etats-Unis, du cadre de l'OTAN, auquel ils opposaient une "solution négociée" dans le cadre de l'ONU. En fait, les seules divergences qui ont percé ne portaient que sur la place de la France vis-à-vis des Etats-Unis.

La clé de voûte de la politique des vieux appareils du mouvement ouvrier a été la dénonciation des atrocités (tout à fait réelles) commise par les troupes serbes au Kosovo, la condamnation sur tous les tons du régime de Milosevic. Ils ont été flanqués en cela de "l'extrême-gauche" institutionnelle, celle de LO et de la LCR, qui n'ont eu de cesse que de renvoyer dos à dos "l'OTAN" et "Milosevic".

Effectivement, cela fait maintenant des années que la dislocation de la Yougoslavie, telle que celle-ci avait émergé du mouvement révolutionnaire de la fin de la seconde guerre mondiale se fait dans un terrible déchaînement de barbarie.

  Mais qui en sont les responsables? Ceux qui ont précipité l'éclatement de la fédération Yougoslave en 1991, en reconnaissant la Slovénie et la Croatie, le gouvernement allemand au premier chef. Ceux qui, pour faire barrage à l'Allemagne, ont joué la carte de la "Grande Serbie", à commencer par le gouvernement français. Ceux qui, après avoir utilisé la question bosniaque pour s'immiscer dans la région, ont entériné "diplomatiquement" à Dayton, en 1995, les abominations commises dans les enclaves bosniaques par l'armée de Milosevic, ainsi que la réciproque rendue par les troupes croates: le gouvernement des Etats-Unis.

  Tous ces impérialistes ont, durant tout ce temps, accepté comme allant de soi la répression contre les kosovars, qui a été accélérée à partir de la grève générale des mineurs du Kosovo, à la fin des années 80. Ce n'est qu'en constatant, avec l'apparition et le développement de l'UCK, le réveil de l'aspiration indépendantiste des kosovars, que l'impérialisme américain a décidé de l'utiliser pour resserrer encore son étreinte sur la région.

  Le gouvernement de Milsoevic a tenté, deux mois durant, de négocier une solution en laissant l'impérialisme procéder aux bombardements massifs et en essayant de s'accrocher au Kosovo, symbole du nationalisme grand-serbe, en tentant de le vider de ses habitants dans une tentative désespérée et sanglante. La capitulation du gouvernement Milosevic, qui a accepté le diktat de la coalition, a permis qu'au final, l'impérialisme atteigne totalement ses objectifs.


Une voix internationaliste


L'utilisation du caractère réactionnaire, policier du régime de Milosevic, pour cautionner l'intervention impérialiste n'a rien d'une innovation. De tels régimes, et de pires encore, sont entretenus par les puissances impérialistes aux quatre coins de la planète. Ils sont toujours utilisés pour enchaîner la classe ouvrière au nom du "droit d'ingérence humanitaire", ou au nom des "droits de l'homme", et autres avatars des "valeurs civilisatrices" mises en avant il y a plus d’un siècle pour justifier la colonisation.

En septembre 1938, Léon Trotsky expliquait dans un entretien ("la lutte anti-impérialiste"):

  "Je prendrai l'exemple le plus simple et le plus évident. Il règne aujourd'hui au Brésil un régime semi-fasciste qu'aucun révolutionnaire ne peut regarder sans haine. Supposons cependant que, demain, l'Angleterre entre dans un conflit militaire avec le Brésil. Je vous demande: de quel côté sera la classe ouvrière?

Je répondrai pour ma part que, dans ce cas, je serai du côté du Brésil "fasciste" contre l'Angleterre "démocratique". Pourquoi? Parce que, dans le conflit qui les opposerait, ce n'est pas de démocratie ou de fascisme qu'il s'agirait. Si l'Angleterre gagnait, elle instaurerait à Rio de Janeiro un autre fasciste, et enchaînerait doublement le Brésil. Si au contraire le Brésil l'emportait, cela pourrait donner un élan considérable à la conscience démocratique et nationale de ce pays et conduire au renversement de Vargas [président du Brésil à l'époque – Ndlr] La défaite de l'Angleterre porterait en même temps un coup à l'impérialisme britannique et donnerait un élan révolutionnaire au mouvement du prolétariat anglais.

Réellement, il faut n'avoir rien dans la tête pour réduire les antagonismes mondiaux et les conflits militaires à la lutte entre fascisme et démocratie. Il faut apprendre à distinguer sous tous leurs masques les exploiteurs, les esclavagistes et les voleurs."

 

Pour notre Comité, "l'ennemi principal est dans notre propre pays" (K.Liebknecht). Dès le début, il a caractérisé la guerre en cours comme une guerre d'agression menée par la coalition impérialiste contre la Yougoslavie et les peuples des Balkans.

En conséquence, il a mené le combat, publiquement, au sein des organisations syndicales, pour que celles-ci fassent leur les mots d'ordre à même de faire échouer l'agression: l'arrêt immédiat des bombardements, le retrait immédiat et inconditionnel des troupes françaises des Balkans et de l'Adriatique, et qu'elles appellent sur cette base à une manifestation à l'Assemblée nationale pour imposer aux députés PS et PCF qu'ils le décident.

  Bien sûr, la réalisation de ces mots d'ordres n'aurait pas tout réglé. Les Etats issus de la fragmentation de l'ancienne Yougoslavie resteraient dominés par les cliques issues de la bureaucratie. Mais le bouleversement de la situation politique qui en aurait résulté aurait permis à la classe ouvrière des principaux pays d'Europe de reprendre l'initiative politique, première condition pour une solution positive dans les Balkans.

  A l'inverse, les partis sociaux-démocrates, les anciens partis staliniens, les directions syndicales, flanquées de tout le cortège d'extrême-gauche invitant la classe ouvrière à ne surtout pas combattre leurs gouvernements respectifs, ont réussi à ce que réalise "l'union nationale" dans l'ensemble des pays d'Europe.

Sans que les rapports entre les classes n'aient basculé, ils se sont encore modifiés à l'avantage du capital.


De la guerre impérialiste … au manifeste Blair-Schröder


En Grande-Bretagne, Tony Blair, dirigeant du "New labour" et premier ministre, a mis son pays au diapason d'une hystérie belliqueuse sans précédent depuis la guerre des Malouines.

En Allemagne, G.Schröder, dirigeant du SPD et premier ministre, a engagé directement son pays dans une guerre en Europe pour la première fois depuis l'effondrement du III° Reich.

  Ensemble, à la veille des élections européennes ils ont publié un "manifeste" qui montre sans équivoque jusqu'où ils se sentent en mesure d'aller dans leurs pays respectifs au compte du capital, texte où s'accumulent tous les bons conseils à la mode des médecins de Molière qui se pressent autour du mode de production capitaliste: des saignées, encore des saignées (réduction des déficits, diminution des impôts et des charges, éloge de la flexibilité, de "l'adaptabilité", des PME, …).

  La défaite de leurs partis lors des élections européennes (surtout marquante pour le SPD allemand, tant le taux de participation en Grande-Bretagne est ridicule) a été nourrie par la publication de ce "manifeste". Mais, en particulier en Allemagne, la victoire électorale du parti bourgeois CDU n'a évidemment fait que renforcer le cours réactionnaire, dit du  "nouveau centre", de G.Schröder.


… au super-plan d'austérité de Schröder


Le 23 juin, le gouvernement SPPD-Verts adoptait le "programme avenir 2000", plan présenté ainsi par Schröder:

"Le plus grand projet de réforme jamais accompli en RFA". Il s'agit d'un super-plan d'austérité:

"30 milliards de marks (environ 100 milliards de francs) de coupes budgétaires l'an prochain (sur un total de 478 milliards de marks de dépenses), soit près de 6,3 % du budget ainsi sacrifié. Sur quatre ans, l'effort sera porté à un total de 150 milliards de marks. "

(Libération du 24 juin).

Ce plan marche de pair avec une "réforme" des retraites qui organise dès l'an prochain le gel de leur montant et instaure une cotisation obligatoire à des fonds de pension privés.

Le "plan Schröder" est un événement d'une importance considérable pour toute l'Europe. Il s'agit non seulement pour la bourgeoisie allemande d'engager le fer contre le prolétariat et notamment de lui faire payer toute la note engendrée par la réunification de 1990, mais plus encore il s'agit d'infliger une sévère défaite politique au prolétariat allemand, prolétariat le plus puissant d'Europe.

C'est en ce sens que Schröder parlait le 23 juin d'une "décision de portée historique".

  C'est la crainte d'une telle épreuve de force, et surtout la peur de perdre la série d'élections régionales engagée depuis début septembre, qui a poussé plusieurs députés du SPD (une quarantaine pour l'instant) et des dirigeants de premier plan du parti (dont la tête de liste pour les élections régionales en Sarre) qu'ils ne voteraient pas le plan Schröder. L'apparition de telles contradictions est bien évidemment un point d'appui dont le prolétariat allemand pourrait se saisir pour exiger des députés qu'il a élus au Bundestag qu'ils mettent à bas le plan Schröder.

  Mais les élections régionales et municipales qui se sont succédées ont été une litanie de victoires électorales de la CDU, de déroutes pour le SPD (même si en Sarre elle fut atténuée).

  Au lendemain des premières défaites électorales du SPD, Schröder persistait, affirmant: "il n'y a pas d'alternative" à sa politique. Il entamait même une reprise en main de l'appareil du parti. Mais la coalition de Schröder a perdu la majorité au Bundesrat (parlement des régions). Résultat: le projet récurrent de "grande coalition" SPD-CDU est à nouveau propulsé sur le devant de la scène (en Autriche où sévit une telle coalition, le prolétariat en est désemparé et c'est le démagogue fascisant qui J.Haider en profite).

Une telle issue est possible, tant elle correspond aux intérêts des cercles dirigeants du capitalisme allemand: déjà, plusieurs présidents de Länder membres de la CDU ont affirmé qu'ils pourraient voter le plan Schröder.

  Le fait que cette possibilité soit à l'ordre du jour si peu de temps après la victoire du SPD aux élections est une manifestation particulièrement nette des rapports entre les classes et de la manière dont les partis ouvriers-bourgeois qui exercent aujourd'hui le pouvoir dans la plupart des pays d'Europe en alliance avec des représentants politiques de la bourgeoisie agissent pour réduire la classe ouvrière à l'impuissance politique, comme ils l'ont fait dans le cadre de l'intervention impérialiste contre la Yougoslavie.


"Les socialistes européens volent au secours du chancelier Schröder" (Le Monde du 23 septembre)


La place de l'Allemagne et du prolétariat allemand en Europe, la nécessité pour les capitalistes de porter de nouveaux coups à la classe ouvrière partout en Europe, font de la réalisation effective du plan Schröder un enjeu majeur pour toutes les bourgeoisies d'Europe.

  Tous les dirigeants sociaux-démocrates d'Europe ont donc décidé de serrer les rangs autour de Schröder. Que signifie "voler au secours" de Schröder, pour reprendre l'expression du Monde? Avant tout d'endosser, par delà les précautions oratoires, le contenu même du manifeste Blair-Schröder: la nécessité pour les partis sociaux démocrates d'aller plus loin dans la politique qu'ils mènent chacun au compte de sa propre bourgeoisie, ce qui exige de mener la campagne politique correspondant pour en préparer le terrain.

  C'est toute l'importance du sommet prévu à Florence en novembre prochain, dont le thème est "la modernisation de la social-démocratie" après un congrès de "l'internationale socialiste" à Paris, qu'il ordonnera. Allons à l'essentiel: outre Blair, Schröder, Jospin et d'Alema, ce sommet accueillera en vainqueur B.Clinton, patron encore pour quelques mois du gouvernement de superpuissance américaine.

 

 

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