Article paru dans
le bulletin « Combattre pour le socialisme » n°68 (n°150 ancienne
série) - 1er mars 2018 :
Hommage rendu à notre camarade Marc Tavernier
décédé le 14 février 2018
« Je
voudrais m’exprimer au nom des camarades de notre Groupe, le « Groupe
CPS » (Combattre pour le socialisme)
comme il aimait l’appeler.
Pour
nous, Marc représentait ce que le prolétariat pouvait produire de meilleur
comme militant fidèle à sa classe, toujours combatif et enthousiaste. Tous les
camarades qui l’ont côtoyé l’admiraient et l’ont apprécié pour sa simplicité.
Marc
était militant trotskyste depuis 1968, date à laquelle il a intégré l’OCI. Il a
rejoint, dès sa création en 1984, le Comité fondé par Stéphane Just. Il avait
un instinct politique basé sur une profonde compréhension de ce que
représentait le combat pour le socialisme.
Souvent
il rappelait combien les conquêtes ouvrières au lendemain de la guerre
reposaient sur ce formidable point d'appui qu’a été la prise du pouvoir
par le prolétariat russe en 1917, ce qui restait vrai malgré la trahison de la
révolution par Staline et la bureaucratie stalinienne.
Mais
aujourd'hui, le capitalisme a été rétabli en Russie. La bourgeoisie et ses
soutiens veulent faire rentrer dans le crâne des travailleurs que c'est le
socialisme qui a échoué, qu'il faut accepter la société capitaliste comme un
horizon indépassable, qu’il faut accepter de perdre toutes ces conquêtes
sociales. C'est ce que Marc n'acceptait pas !
Ce qui faisait son immense valeur militante,
c'était une expérience d'une richesse époustouflante, le privilège de l'âge
combiné avec une jeunesse, une fraîcheur et une vivacité d'esprit qui lui
permettaient de remettre en cause ses connaissances, de se replonger dans la
théorie pour toujours mieux comprendre le monde, l’expliquer à ses camarades et
préparer la révolution.
Tout cela était couronné par une immense
honnêteté intellectuelle, ce qui pouvait rendre parfois son caractère pas très
facile !
Jusqu'à
ces derniers temps, ses interventions à l'UL CGT de Voiron représentaient un
exemple pour nos jeunes camarades de ce qu’était l'intervention d'un véritable
militant révolutionnaire, défendant fièrement son orientation sans se laisser
le moins du monde impressionner par l'adversaire.
Lorsque
nous avons appris qu'il était
sérieusement malade, jusqu'au bout nous avons cru qu'il s'en sortirait grâce à
sa force de caractère. La maladie, hélas, a été plus forte.
Au
cours de ses derniers instants, Marc a dit : « je ne suis pas un héros parce qu’un héros ça meurt en
combattant ».
Marc,
nous comprenons que ton plus grand regret est de ne pas avoir pu participer à
l’avènement du socialisme. Mais jusqu’au bout, tu as été un combattant. Nous
sommes fiers d’avoir été tes camarades, tu le resteras dans nos cœurs, et sois
assuré que de nouvelles générations de militants révolutionnaires se lèveront
pour reprendre le flambeau. »
«
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